Il y a plus de trois mille limaces de mer, souvent de couleurs flamboyantes qui expliquent leur attrait et dénotent leur toxicité. Nudibranche vient de « branchies nues », les branchies étant leurs poumons. Ils sont hermaphrodites, c’est à dire à la fois mâle et femelle, l’accouplement se fait tête-bêche, le ruban d’oeufs est caractéristique.
C’est un domaine scientifiquement en évolution, avec des zones floues : les classifications de base peuvent varier d’un auteur à un autre ; il y a des espèces inconnues à découvrir, d’autres en attente de vérification (j’ai lu que Neville Coleman, grand spécialiste australien de la faune Asie/Indopacifique, avait pour sa part quelques centaines d’espèces en cours d’identification dans les laboratoires de biologie marine des universités australiennes ; et il n’est pas le seul dans ce cas) ; et même des identifications d’espèces mouvantes-il n’y a qu’à voir l’évolution au fil du temps de certains noms dans les livres. Vous avez compris, je ne donnerai pas ma tête à couper sur les noms que j’ai attribués à mes limaces …d’ailleurs je suis souvent incapable de les identifier. Leur zone d’expansion géographique est elle-aussi souvent mal connue, c’est pourquoi je me suis attaché à toujours donner l’endroit où j’ai pris mes photos (CF les légendes des photos numériques) ; il arrive de trouver poissons et limaces dans des zones où ils ne sont pas sensés être.
Quant aux vers plats, presqu’aussi colorés mais seulement de quelque millimètres d’épaisseur et sans branchies, c’est carrément le trou noir ! Je n’ai pas réussi à trouver la classification classique complète en classes et sous-classes…Et on en parle très peu, pour ne pas dire pas du tout, dans les livres de vulgarisation de biologie marine (ceux de la zone du sud-est asiatique, mon champ de chasse préféré, qui sont presque tous en anglais). Il faut dire qu’on rencontre essentiellement des nudibranches, beaucoup moins souvent les autres limaces et les vers plats.