Je rentre d’un séjour de trois semaines au nord Sulawesi,Indonésie,où notre groupe de dix plongeurs est allé plonger au Lembeh Resort (14 plongées avec le Critters at Lembeh), puis a fait une croisière de quatorze jours (46 plongées) aux îles Togians et Banggaï sur le Paisubatu II de Wallacea (voir autre CR).Vols aller et retour Paris/Singapour sur Airbus A380 (magnifique avion) de Singapore Airlines, avec son service à bord toujours au top, les 17 octobre et 6 novembre ; noter que les moteurs Rolls Royce ont eu le bon goût de ne pas tomber en panne. Vols aller et retour Singapour/Manado sur Silk Air, filiale de Singapore Airlines, les 18 octobre et 6 novembre.Voyage organisé par notre TO privé habituel (Roland, le preux chevalier de La Guerche du Haut de Villequier) qui nous a concocté une fois de plus un voyage magnifique et sans aucun problème.Ceci est mon avis sur le séjour à Lembeh au Lembeh Resort, où
nous sommes arrivés lundi 18 octobre dans l’après-midi , venant de Manado en taxi (pas sûr que je sois volontaire pour prendre le volant sur cette route
étroite, sinueuse, très encombrée, où les dépassements sont à faire frémir).
Vendredi à 14 H transfert directement sur le Paisubatu II qui était au port de Bitung en fin de croisière, comme convenu avec Jérôme Doucet (la moitié du
groupe a même transféré son matériel de plongée directement sur le Paisubatu rencontré par hasard dans le détroit après notre dernière plongée au
resort).Le Lembeh Resort est situé sur l’île de Lembeh, à côté d’un village- Pintu Kota- au fond d’une jolie baie. Il comprend un bâtiment central
avec restaurant et administration, le club de plongée, bien achalandé avec tous les livres de la faune locale à consulter ou acheter , une salle pour
photographes- remarquablement grande et bien équipée, un vestiaire pour les plongeurs, et douze bungalows étagés sur la colline, avec de grandes terrasses
ayant une vue magnifique. Celui que je partageais avec mon binôme n’était pas le plus éloigné ni le plus haut, nous n’avons donc pas bénéficié de la plus belle
vue sur le détroit dixit le gérant… il fallait quand même monter près de 80 marches pour y accèder , dont certaines pour géants style Macchu Pichu ;
éreintant quand on est en bas et qu’on se rend compte qu’on a oublié quelque chose,têtes-en-l’air s’abstenir !
Un très bel endroit, luxueux, service impeccable, très bonne cuisine, possibilité d’utiliser internet, très bonne
organisation des plongées, à recommander même s’il n’était pas notre premier choix qui lui était complet un an à l’avance.
Trois plongées par jour (à l’air), avec possibilité de faire des plongées supplémentaires de nuit ou sans
guide sur le House reef qui est balisé. Cinq ou six plongeurs et deux guides par bateau (il y en a quatre), qui connaissent parfaitement la faune locale.
Matériel rincé après chaque plongée et amené sur le bateau assigné à chaque plongeur, transfert au besoin sur le bateau de plongée de nuit assuré par le
club. Possibilité de louer du matériel de bonne qualité (un couple de notre groupe l’a fait temporairement, sa valise étant restée à Singapour), mais nous
avions tous amené notre matériel comme à chaque fois. Les sites de plongée ne sont jamais loin , entre dix minutes et une demi-heure pour les plus éloignés ;
à signaler que les eaux sont toujours calmes dans le détroit, qui fait plus de dix kilomètres de long et est très étroit.C’était mon troisième séjour à Lembeh, j’y suis déjà allé en juin 2008 sur le Paisubatu II lors d’une croisière aux Sangihé ,et en octobre 2009 sur le Sanny de Froggies Divers à Bunaken. J’ai fait en tout 34 plongées à Lembeh sur 21 des 67 sites répertoriés (il me faudra encore revenir, il en manque beaucoup à mon palmarès).
La faune de Lembeh est toujours aussi extraordinairement diversifiée. Nous avons vu des antennaires (géants, peints, chevelus), des poissons-scorpions de toutes sortes (des Rhinopias frondosa et eschmeyeri, d’Amdon, des poissons-diables…), des poissons crocodiles, des squilles, des hippocampes normaux et nains, des syngnates , des poissons-feuilles et fantômes (moins que les autres fois), des poissons-couteaux, des dragonnets, des gobies et crevettes, des petits
crabes/crevettes/seiches, des poulpes divers dont deux à anneaux bleus, des murènes, des anguilles-serpents, des coquillages (dont le lime électrique), des
juvéniles de poissons-ballons, des galathées, les magnifiques poissons -mandarins/cardinaux de Banggaï/ Apogons pyjama dans la même plongée à Pintu
Colada 2, des seiches, des raies à points bleus, des soles, des nudibranches, et par deux fois un Bobbit worm, comme à Bali à Secret bay …Malgré une bibliothèque très fournie sur la faune de la région, il y a des choses que je n’ai pas pu identifier, notamment des poulpes, dont un petit très joueur, des seiches et même des poissons. Côté nudibranches, une petite déception : j’en ai vu moins en quantité et variété que les autres fois, les guides le reconnaissaient
d’ailleurs volontiers ; je n’en ai photographié que 33 différents, dont 8 que je n’avais jamais vus et 4 non identifiés (je n ‘ai pas vu de vers plats cette
fois) ; et nous avons fait plusieurs plongées sans en voir un seul, ce qui nous a étonné.
La nature nous a offert quelques spectacles rares, tel le déjeuner d’un fauve, une anguille-serpent monstrueuse, qui a attrapé sous nos yeux un
beau poisson de quarante bons centimètres ; elle l’a conscienceusement mâchouillé des deux côtés, avant de l’avaler la tête la première ; un petit
poulpe et sa maison portable, une noix de coco ; une énorme galathée s’essayant à ouvrir un coquillage bivalve ; de grands hétérocongres pas farouches, sortis
de leurs trous .
Au titre des nouveautés, les Bobbit worms , ces longs vers agressifs à l’affût dans leurs trous ; certaines anguilles-serpents ; les étonnants gobies à deux ocelles ; les poissons-crocodiles à épines ; certains squilles ; certaines petites seiches et certains poulpes ; l’antennaire chevelu,
enfin vu ! Je n’ai pas revu par contre de seiche flamboyante, mais d’autres palanquées en ont vu plusieurs fois. A ce sujet, j’ai une réclamation en bonne
et dûe forme à faire à Neptune, Poséidon et consorts, dieux de la mer, des tempêtes , et plus généralement des petites choses que l’on peut voir à
Lembeh-les « critters » comme on dit là-bas : pourquoi est-ce qu’ils mettent systématiquement moins de choses à voir sur ma route que sur celle de Jean ?
C’est agaçant à la fin !
plus :
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Resort impeccable à tous points de vue. Il n’y a qu’à plonger et photographier, on s’occupe du reste
.
L’extraordinaire faune de Lembeh, toujours aussi fascinante
moins
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Vraiment rien à reprocher