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Séjour en Indonésie (sept-oct 2009 / Alor/Bunaken/Lembeh)

Je viens d’effectuer un séjour d’un mois en Indonésie, où je suis allé successivement plonger chez Alor divers (25 plongées), puis chez
Froggies divers à Bunaken (23 plongées), avec en plus une croisière à Lembeh sur le Sanny (15 plongées).

Vol  aller Paris/Singapour sur Airbus A380 (magnifique appareil) de Singapore Airlines (service cabine toujours impeccable) le 17 septembre, puis Singapour/Surabaya sur l’île de Java via Silk Air. Six vols sur lignes intérieures indonésiennes pour rejoindre Alor et Manado. Vol retour de Manado à Singapour par Silk Air le 14 octobre, puis Singapour/Paris  par A380 de Singapore Airlines le 15 octobre.

Nous étions huit à Alor, mon binôme et moi ayant seuls effectués le séjour chez Froggies divers à Bunaken et Lembeh. Notre TO privé
habituel nous a concocté, avec sa maestria habituelle, longtemps à l’avance, ce voyage un peu compliqué, avec le concours de Gilles pour Alor et de Benny chez
Froggies.

Ceci est mon avis sur le séjour à Alor où nous sommes restés neuf jours et dix nuits.

Voyage : vol Surabaya/Kupang (capitale du Timor indonésien) par Mandala Airline le 18 septembre , nuit à Kupang (prise en charge par M. Camilo, délégué par Gilles, qui avait tous nos billets). Vol Kupang/Alor le 19 via Riau Airline (le vol prévu à 7 H ayant été annulé, nous avons pris le vol de 15H30 ; M. Camilo nous a organisé au débotté une petite visite à Kupang, idem au retour), transfert en taxi à un port où  Gilles nous a récupérés et conduits en bateau  chez lui sur l’île de Pantar.

Habitat : un bungalow par couple et un par célibataire. Le choix m’ayant été donné entre les deux bungalows restant, « celui-ci » ou « celui-là », la fatigue et la nuit aidant, je choisis  hélas « celui-là ». Erreur fatale. « Celui-ci » était situé à quelques mètres du restaurant, endroit stratégique s’il en est, sous la frondaison d’un grand arbre lui donnant ombre et température agréable, son  transat toujours à l’ombre invitant à la sieste. « Celui-là » était quasiment en banlieue nord, à quelques deux cents mètres  du restaurant,  que je me suis épuisé à rejoindre sept à huit fois par jour  par une sente de sable mou
(compter trois repas, trois plongées -avec le matériel photo à porter – et la recherche de renseignement, car si éloigné je n’étais au courant de rien).
Aucune ombre, un cagnard de plomb, un transat brûlant, la solitude absolue…Seule satisfaction, dans un avenir proche  il y en aura des encore plus à plaindre
because un bungalow encore plus éloigné est en construction. On devrait toujours emporter un Bescherelle en voyage, ça peut éviter des désagréments…

Les bungalows sont en bois, très couleur locale, confortables (deux lits à moustiquaire, salle de bain avec produits fournis, draps et serviettes changés régulièrement, distributeur d’eau, bouilloire pour thé à disposition, ventilateur, geckos gracieusement fournis ; linge lavé au village sur demande sous 48H). Seul petit bémol, l’eau est parfois très chaude,  génant sous la douche, mais pire pour le matériel photo : j’ai eu une petite rentrée d’eau dans mon caisson
mis à dessaler dans une bassine . L’éclairage est faiblard de nuit, lampe frontale recommandée.

Restauration
excellente (poisson, riz, légumes, fruits), eau potable à volonté, pain à tous les repas. Gilles a offert les bières et les  biscuits pour l’apéro, notre intendance
fournissant alcools, fromages et saucissons. Faut pas se laisser abattre, n’est-il pas ?

Deux plongées par jour  assurées par Gilles et Junko avec son bateau à deux moteurs de 175 CV dans les îles avoisinantes (il  a un autre bateau en réserve), plus le house reef à volonté de jour comme de nuit. Bien entendu il peut y avoir de forts courants, selon les marées,  même sur le
house reef. Les murs sont très beaux, très colorés, avec beaucoup de grandes éponges de toutes formes ; de très beaux jardins de  corail aussi . Manifestement le coin est très sain. Les plongées sont variées, du muck dive (Bakalan, Dololong) ; du gros (Current alley : requins gris, un gros marteau ; Rumah
Biru : barracudas, thons,  requins gris) ; des anémones city  sur Pulau Pura ; de belles plongées de nuit sur le house reef, avec notamment deux
très beaux poissons-pierres et à chaque fois plusieurs rares ptérois ocellés et quantité de petites merveilles pour qui sait regarder. Faune variée du petit au
gros, mais pas vu de mantas, très peu de tortues. J’ai été surpris de ne pas retrouver certains nudibranches et holothuries que je n’ai vus qu’à
Flores/Komodo, on n’était pourtant  pas loin et du même côté de la ligne Wallace.

Le matériel de plongée est pris en charge et monté par les marins du bateau, pas de souci.

Bibliothèque riche en livres sur faune et flore de l’Indo-Pacifique au restaurant.

Plus :

- bel endroit pour plonger sur des sites très peu fréquentés et se déconnecter du fatras ordinaire de notre vie de tous les jours. Belle
ambiance familiale dans le resort. On fait tout pour vous être agréables.

- l’accès illimité du house reef à partir du bord de plage.

-La prise en charge par Gilles de tous vols et hébergement en Indonésie.

Moins :

- C’est un long voyage,
mais je commence à en avoir l’habitude, bien choisir ses compagnies (Singapore Airlines bien sûr). Sur les ligne intérieures indonésiennes dans les
Petites Sondes,  le poids en soute est limité à 15 kilos, j’en ai quand même eu pour huit euros à l’aller et curieusement rien au retout ; prévoir
du mou dans votre planning à cause de retards/annulations de vols fréquents. Il y a des compagnies qui ne servent même pas à boire en vol…

Ceci est mon avis sur le séjour à Bunaken  où nous sommes restés dix jours et onze nuits en deux fois, du 29 septembre au 2 octobre, puis du 6 au 13 octobre , ayant fait entre temps une croisière à Lembeh du 3 au 6 octobre sur le Sanny.

Voyage : la journée du 29 septembre a été consacrée à rejoindre Manado à partir d’Alor ; d’abord retourner à Surabaya (vol Alor/Kupang par Riau Airline, puis Kupang/Surabaya parMandala Airline) ,puis joindre Manado (vols Surabaya/Ujung Padang  et Ujung Padang/Manado  par Lion Air).

Le resort  de Froggies
divers à Bunaken : créé par Christiane, qui vient de le revendre à la famille Bastianos, déjà propriétaire de clubs de plongée à Bunaken et Lembeh .
Benny en est le gérant depuis cinq mois. Il rencontre de nombreux problèmes de gestion qu’il raconte volontiers à ses clients, pas toujours intéressés. Il
semble pris entre deux feux, la gestionnaire du clan Bastianos, qui sabrerait allègrement dans ses commandes (ainsi un jour nous n’avons pas pu aller plonger
la journée à Barracuda faute de repas à emporter, nous sommes revenus de suite au lieu de rester pour une seconde plongée)et  le personnel (37 personnes) qui a pris ses habitudes (mauvaises), notamment les guides de plongée qui n’en font apparemment qu’à leur tête.

Le principe de base chez Froggies est deux plongeurs par guide, quatre à cinq plongeurs  max par bateau et jamais deux fois la même plongée, sauf demande du client. Il y a trois ou quatre bateaux en bois pour la plongée et les liaisons avec Manado. Le planning de plongées est fait par Iwan, qui a ses principe à lui. Deux plongées par jour, avec possibilité de plonger en plus le matin à 7H et la nuit sur le house reef .

Le Sanny est un vieux bateau en bois qui sert pour les croisières à Lembeh pour une douzaine de plongeurs max.

Logement en bungalows pour deux personnes, à flanc de colline en bord de plage. Rustique mais sympa, pas de clim mais un bon ventilateur. Plage ratissée et nettoyée tous les jours, mais la mer est sale et les plastiques fort nombreux, nous sommes pourtant dans un parc national pour lequel nous payons un droit
d’accès (nous avons eu 24H d’orages après lesquels il y avait partout en mer des déchets plastiques).

Restauration triste, peu variée, parfois trop épicée (la salade de tomate au piment rouge est redoutable), poisson dix fois trop cuit,
viande immangeable tellement dure (du zébu australien ayant fait récemment le Paris/Dakar disait mon binôme), peu de fruits et souvent en quantité rationnée. Peu d’entrées, pas de goûter- pourtant promis sur le site internet. Seule note amusante, le concert de chant et guitare donné par des membres du club en fin d’après-midi et soirée.

Tari journalier : 30 euros de logement et 65 euros pour les plongées.

Les guides : Iwan pour deux françaises et Hence pour mon binôme et moi sur le Tom, avec deux marins très soigneux. Iwan a très bien
répondu aux attentes des deux plongeuses bio, il rejoignait rapidement les jardins de corail, restant moins longtemps en bas. Hence est un spécialiste du
tout petit, il se dit qu’il a donné son nom à plusieurs espèces qu’il aurait découvertes, dont des hippocampes nains encore plus nains. Il a passé un max de
temps en bas et lors de certaines plongées sur sable  il est resté un max dans des zones totalement vides, au détriment d’autres très riches. Il a passé son temps à me montrer de toutes petites choses que je ne pouvais pas photographier et qui ne m’intéressaient pas, et à prendre à chaque fois l’air surpris et fâché quand je ne les prenais pas en photo. Je me faisais engueuler  sous l’eau ; à la fin je photographiais  au hasard et éliminais discrètement la photo… Sûr que les deux palanquées n’ont pas fait les mêmes plongées, Hence dans la fosse des Mariannes et le désert du Takla Makan, Iwan sur le toit du monde et dans les oasis hospitalières…

Disons-le tout net, nous avons été déçus par les plongées à Bunaken, les tombants soutenant rarement la comparaison avec ceux d’Alor, car
beaucoup de corail est cassé et mort (origine ?) et la biodiversité souvent pas aussi variée qu’espérée. Il y a pourtant de beaux restes et de
beaux jardins de corail, mais parsemés. Certaines plongées sont carrément nulles, telles Fukui et Ron’ point.  La
plongée pour les mandarin est une escroquerie, car ils ne sortent pas du corail et il est interdit de les éclairer, rien à voir avec Mandarin fish à
Lembeh !. En fait on a vite remarqué qu’Iwan ne proposait que des plongées proches, sur l’île de Bunaken, qui ne nous emballaient pas, alors qu’on  voyait un plan montrant des sites loin sur les îles environnantes.  La rébellion commençait à monter…Nous avions demandé à plonger de nuit le 7 octobre, on l’a
annulée car il y avait un gros orage (mais un couple l’a faite quand même) ; idem le lendemain ; on redemande une plongée de nuit le
surlendemain,  surprise, sans explication les deux guides et les deux marins défont tout notre matériel après la seconde plongée, ils n’en veulent pas. On monte aussitôt chez Benny, on lui vide notre sac, plongées nulles, mauvaise volonté des guides, la totale. Il crache ses problèmes avec eux. On vaque à nos occupations, Hence débarque alors dans notre bungalow pour  me demander pourquoi on a été se plaindre à Benny, et que dans ces conditions il ne plongeait plus avec nous ! Bon ils sont quand même venus faire la plongée de nuit, mais en retard…Après tout a été mieux, on a imposé à Iwan nos plongées sur d’autre îles et, surprise, on y a fait de belles plongées ; notamment à Manado deux muck dives d’enfer, classe Lembeh, City extra et Batas Kota, loin mais vaut le
détour ! Bon on a eu aussi du courant, mais Mandolin et Kambulikan étaient de belles plongées. En résumé plongées très faiblardes au début, bien
meilleures à la fin. Pour la petite histoire, Benny n’avait jamais entendu parler des muck dives à Manado, ils n’avaient jamais dû être proposés depuis
son arrivée.      ..

Plus :

-Les plongées à Manado m’ont enchanté, en particulier les deux muck-dives du même niveau qu’à Lembeh.

- Le resort est sympathique.

Moins :

- Le planning des plongées est abusif et privilégie des plongées sans intérêt, il faut se battre pour faire les bonnes plongées.

- La restauration pas à la hauteur de ce que j’ai connu par ailleurs en Asie du Sud-est.

Ceci est mon avis sur la croisière de quatre jours et quinze plongées  de Bunaken à Lembeh sur le Sanny, bateau de Froggies divers.

Le Sanny est un bateau en bois fort rustique, avec lequel je n’entreprendrai pas un tour du monde. Comme c’est très bon marché, 480 euros
prix négocié en son temps avec Christiane- Benny l’a depuis augmenté de cent euros , on ne va pas chipoter et nous dirons simplement qu’on y a fait de
bien belles plongée et même qu’on y a mieux mangé qu’à la cantine de Froggies, dont j’ai déjà dit tout le mal que j’en pensais . On y a embarqué avec nos
guides et marins du Tom à Bunaken (un des deux marins a fait office de cuisinier).
Il faut dire qu’on a quand même été déçu de ne faire que douze plongées à Lembeh, alors que nous avions cru comprendre sur le site de Froggies qu’on en
ferait seize. Il fallait lire quinze, dont trois sur l’île de Bangka, que l’on n’a pas faites car le capitaine a refusé d’y aller because mer forte !
Comme nous étions très étonnés car la mer était plate, on nous a montré dans le très lointain un peu d’écume blanche sur un récif… Du foutage de geule pur et
dur ! On a donc eu droit à la place à trois plongées quelque part sur la côte nord des Sulawesi , dont une aurait pu être magnifique si Hence avait bien
voulu rester plus de sept minutes sous le merveilleux ponton de Paradise ( sur un total de 74 minutes…)

La faune de Lembeh est toujours aussi merveilleuse, on y a presque tout vu, Rhinopias, antennaires, poissons-feuilles/ fantômes, squilles,
poulpes-dont celui à anneaux bleus  et le mimétique, dragonnets, uranoscopes, marcheurs, grondins, rascasses de toutes sortes,
cardinaux de Banggaï, hippocampes, poissons tuyaux, syngnates, seiches flamboyantes, nudibranches et pleurobranches, raies, calamars, anguilles
serpents, gobies et crevettes, petites raies à points bleus …je dois en oublier !

Plus :

- un rapport qualité/prix imbattable (32 euros par plongée, nourri/logé/véhiculé !)

-  l’incroyable faune de Lembeh vaut cent fois le déplacement et tous les avatars du voyage

Moins :

- la mauvaise volonté du capitaine qui n’a pas voulu aller sur l’île de Bangka.