Vous êtes ici : Accueil > Voyages > Croisière Soleil aux Maldives (avril 2005)

Croisière Soleil aux Maldives (avril 2005)

Après le Blue Shark en novembre dernier, retour aux Maldives sur le Soleil, direction le grand sud et Gan. Et encore une grande satisfaction.

Côté plongée, c’est différent, plus on descend et moins on voit les myriades de petits balistes bleus qui finissent même par disparaitre ; beaucoup plus de
passes, donc des paysages plutôt lunaires (21 sur 29 plongées contre 4 dans le centre des Maldives) mais beaucoup d’opportunité de voir du pélagique (thons,
barracudas, mérous, loches, requins gris/pointes blanches/marteaux) ; dans l’atoll Addu, une très belle vielle épave de 140 mètres, le British Loyalty ;
moins de couleur que dans les atolls du centre m’a-t-il semblé, car moins de corail mou et beaucoup de tables monochromes de corail dur ; mais aussi de la
petite faune rare : araignées et bernards l’hermitte avec anémones, du genre « pompon girls » (Composia retusa pour les érudits) ; balistes
océaniques, gobiodons citrons ,poissons-lime à tâches oranges… difficiles à photographier ! Et bien sûr mon poisson fétiche, le rare ptérois ocellé- à
trois ocelles SVP- que j’ai donc vu six fois dans l’océan indien en trois mois
.

Les temps forts : la station de nettoyage de mantas à Madivelli, atoll Ari nord (une quinzaine quand même) ; la passe de Vanaravalhi, atoll Mulaku, avec de
belles grottes à alcyonnaires jaunes, une visibilité exceptionnelle, pleine de requins, thons, raies, napoléons, mérous… ; celle de Munaafushi, atoll
Hadhdhunmatee, incroyablement poissonneuse, à ne pas savoir quoi regarder ! La passe de Nilandhoo, atoll Huvadhoo nord, véritable autoroute à requins Obesus et Dagsits . Les beaus tilhas de l’atoll Huvadhoo sud et leurs jardins de corail
.

Je passerai sous silence mes débuts de photographe numérique, la période où l’on apprend à ses dépends qu’il ne faut pas de cache ni sur le caisson ni sur
l’appareil, pas de doigts sur l’optique, mais qu’il faut une batterie (si possible chargée) et qu’une carte est recommandé si on veut du résultat . J’ai
essayé tous les modes, plus ou moins volontairement et avec plus ou moins de résultats (les requins m’ont paru flattés avec le mode portrait, plus qu’avec
le mode paysage en tout cas) ; et il m’a fallu du temps pour réussir à en avoir un sur la photo because le retard au déclenchement car c’est plutôt rapide un
requin, l’idéal étant de ne les photographier que par groupe de trois ou quatre pour être sûr -enfin presque- d’en avoir au moins un (mon record est de deux et
demi, mais la passe était exceptionnelle et je tairai son nom). Toutes mes macros étaient floues pour des raisons diverses et variées, ce qui m’a beaucoup
frustré (j’ai découvert combien les coquillages pouvaient être peu coopératifs, ils faisaient exprès de tomber quand je déclenchais, surtout la nuit, ils m’ont
beaucoup déçu car je fondais beaucoup d’espoir sur eux) . Mention particulière pour la photo de nuit d’ailleurs, on a la choix entre la lampe d’une main et le
caisson de l’autre mais alors pas moyen de s’accrocher si besoin, ou on a une main libre et l’autre pour tenir le caisson, son couvercle et la lampe , du
grand art je vous dit ! Quant aux poissons, j’ai vite compris que seuls les plus moches se laissaient approcher (air connu), enfin dans ce cas la technique
peut aider via le mode « yeux rouges » qui donne un peu de couleur s’il le poisson est trop terne . J’ai quand même réussi des photos du requin
baleine, égayées par de nombreuses palmes multicolores, enfin c’est pas la photo de tout le monde. J’ai bien voulu jeter tout ce matériel, mais pas de
chance le caisson flottait . In fine, après un tri sévère(merci Hélène), il s’est avéré que la carte de 26 Mo généreusement fournie par le constructeur
était amplement suffisante pour me constituer un fonds d’une vingtaine de photos représentatives de la faune et flore locale . Je connaissais déjà le
moyen de gâcher une belle journée à la campagne( en golfant), maintenant je sais comment gâcher une belle plongée… Enfin tout ce matériel pourra toujours
servir à photographier mes escargots et mes limaces sous le crachin normand, sans risque pour l’appareil bien au chaud dans son caisson, on se console comme on peut !

Les Plus : L’organisation générale sans faille d’Abyss. Le confort du Soleil qui est un très beau bateau (douches, WC, climatisation individuelle par
cabine). La gentillesse et l’efficacité de l’équipage. La qualité de la nourriture. Les visites d’îles désertes ou habitées. Le dîner aux chandelles
sur une île déserte. La sécurité en plongée : cinq encadrants pour quinze plongeurs : Sean et Kiyoko, Junko, Akemi, Impty ; reconnaissance des courants
avant chaque plongée ; oxygène au palier en cas de doute ; c’est du sérieux. La connaissance des sites de Sean et Kiyoko qui leur permet de tirer un max selon
les conditions du jour. Le côté cool de Sean et son inaltérable bonne humeur.

L’opportunité d’apprendre un peu de culture japonaise : j’ai ainsi fait de gros progrès dans cette langue, avant je connaissais « sayonara », j’y ai
ajouté « kampaï », soit un notable doublement de mon vocabulaire nippon ; j’ai aussi appris la formule de politesse « san » accolée derrière un
nom (mais attention les japonais diront « Antonio San » quand nous disons San Antonio…)

Les Moins : Maintenant que j’appartiens à la confrérie des photographes/cinéastes et que j’ai constaté l’augmentation drastique (et fort
dangereuse dans les courants maldiviens) de ma consommation, j’aurais apprécié un gonflage max et carrément des bouteilles de quinze litres en plus grand
nombre.