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Croisière Revillagigedo (mars 2007)

* L’archipel des Revillegigedo est situé à environ quatre cents kms au sud-ouest de la pointe sud de la Baja California mexicaine. Il comprend
quatre îles principales, Socorro, San Benedicto, Roca Partida et Clarion (trop éloignée pour y aller). Roca Partida est un extraordinaire rocher au milieu de
nulle part, coloré en strates, de soixante -quinze mètres de long, posé verticalement sur quatre-vingt mètres, émergeant de fonds de plus de trois mille
mètres, sur lequel nous avons fait nos plus belles plongées.
* Côté faune, des requins (gris, soyeux, marteaux, Galapagos, pointes blanches, d’autres encore), des mantas géantes, quelques thons, des carangues; pas vu de raies aigles ou Modula; petite faune endémique caractéristique du Pacifique, les poissons anges Clarion par example.
* Le Nautilus Explorer est un beau bateau canadien, basé à Vancouver, qui navigue entre l’Alaska et Clipperton. Dix cabines doubles avec salle de bains en bas et deux en haut. Un grand et un petit lit, rangement volumineux sous le lit, une armoire commune à trois étagères entre les lits. Vous me connaissez, je n’en suis pas revenu mais je l’ai joué collectif, j’ai pris d’autorité le grand lit et deux étagères, facile à dire après que mes affaires étaient mal rangées, j’aurais dû les prendre lestrois.
* Plate-forme de plongée : je n’ai pas aimé son agencement bizarre, style arrière de chalutier, le zodiac étant gruté sur le pont supérieur et
l’annexe métallique treuillée sur le pont ; pas de cagette plastique pour son petit matériel de plongée, mais un rangement individuel inclus dans la
superstructure, pas ou peu accessible quand l’annexe est remontée. j’ai fini par me faire à enfiler ma combi allongé au sol, de toute façon fallait vivre
avec…
* Nourriture copieuse mais plus au goût nord américain que français.
* Côté règles de plongée, un étonnant mélange de sévérité brutale (par exemple en cas d’ordi HS pas de plongée jusqu’à son retour en marche, ce
qui est arrivé deux fois ; si non acceptation des termes du contrat léonien proposé, retour immédiat à terre) et de laxisme étonnant (certificats médicaux,
assurances, niveaux pas demandés ; en fait la plongée était quasiment libre, à la carte, sans aucune notion de binômes !)Les Plus : * Les exposés et
projections de photos/vidéos de Laurent Ballesta sur ses plongées récentes.
*
L’opportunité de passer au retour deux jours à Mexico voir/revoir le centre historique, le bois de Chatultepec et son château, le merveilleux musée
d’anthropologie avec ses douze salles consacrées à l’archéologie méso-américaine et ses onze à l’ethnographie mexicaine (oui on a tout vu en quatre heures et
demi), Teotihuaca (même temps mais cette fois sous le soleil). Disons une bonne occasion de se dégourdir les jambes après l’inaction de la croisière, au moins
vingt kilomètres par jour (mon binôme n’en pouvait plus, moi non plus à vrai dire…)
* Les baleines à bosse, très nombreuses, qui nous ont offert des plongées stéréo. Certains, bénéficiant sûrement d’un tarif adapté, ont même
voulu faire croire qu’ils avaient vu, à l’aide d’une photo floue et défraichie, style monstre du Loch Ness de la belle époque, où se détachaient péniblement
deux masses difformes, une mère et son baleineau. N’en croyez rien, on n’a pas vu de baleines sous l’eau.
* Les mantas, peu nombreuses (3 à 4 max par plongée pour les plus chanceux) mais fort coopératives, avec qui certains d’entre nous ont même esquissé un semblant de communication pendant leurs ballets. Elles sont très grandes, leurs rémoras sont énormes – au moins un mètre. Deux variétés, les « chevrons » et quelques rares « noires ». C’est à regret que je consens à reconnaître l’existence de ces dernières, car la seule que j’ai peut-être vue était entachée d’une petite tâche blanche (mon diagnostic : ADN impur, sa mère avait fauté), d’où mes réticences ; mais le Maistre ès biologie marine l’ayant autentifiée, assurant que la tâche était dûe à une morsure (j’espère qu’elle n’a pas été causée par un plongeur), quoi faire sinon accepter le verdict de l’autorité suprême en la matière ?
* La très bonne ambiance àbord, équipage et plongeurs inclus.Les Moins : * Disons le tout net, nombre d’entre nous ont été déçus par la faune et flore (je sais, on ne doit pas dire flore) au-dessus de quarante mètres, rien à voir avec la densité du triangle d’or Coco/Malpelo/Galapagos. En dessous des quarantes, c’est autrement intéressant d’après Laurent, faudra se mettre au recycleur avant de revenir.
* Pas assez de plongées, vingt en six jours, sur un voyage total de treize, ça ne fait pas un bon rendement (par comparaison trente plongées aus
Galapagos en quatorze jours).
* Trop de plongeurs sur site, à vingt on a toute chance de faire fuir les marteaux.
* Le peu d’intérêt de l’équipage à nous faire vraiment voir des baleines de près, tant sur que dans l’eau. Manifestement ce n’était pas inclus dans le contrat. A postériori je remercie chaleureusement les équipages du Blue Shark et du Soleil pour l’énergie dépensée – avec grand succès – à nous faire voir dauphins et requins baleines aux
Maldives.