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Croisière à Coco (janvier 2008)

Je viens d’effectuer une croisière de dix jours à Coco sur le Undersea Hunter, au départ de Puntarenas au Costa Rica. Seven Seas Ventures possède aussi le Sea Hunter, l’Argos et un sous-marin ; il a en construction le Deep Hunter ; il est spécialisé sur Coco et Malpelo.

L’Undersea Hunter peut prendre seize plongeurs, nous étions treize : neuf russes, deux américains et deux français. C’est un bateau très bien entretenu,
qui a la meilleure organisation de plongée que j’ai vu en quinze croisières : une grue et deux annexes rapides où sont gonflées les bouteilles, beau
rangement du matériel de plongée, magnifique aire de travail pour photographes. Cabines bien conçues. Salon avec vidéo et musique (nous en avons profité pour améliorer notre russe, les vidéos étant par hasard souvent dans cette langue…). Nourriture copieuse, quoique trop salée et cuite à mon goût, mais
pas de problème pour avoir ses cinq fruits et cinq légumes minimum par jour Boissons non alcolisées et bières gratuites. Equipage très professionnel, deux
guides de plongée colombiens très compétents (très belle vidéo de la croisière par Eduardo).

* L’île de Coco est une montagne dans la mer, peu accessible, très arrosée (sept mètres d’eau /an) et donc couverte d’une végatation luxuriante avec de
nombreuses cascades tombant en mer.

* Les plongées sont parmi ce qui se fait de mieux au monde pour le gros avec Malpelo, les Galapagos et les passes polynésiennes. Les fonds sont pauvres en
corail, courant oblige, mais peuvent présenter des grottes, des falaises et des amoncellements de rochers intéressants. Les plongées de nuit à Manuelita Corral
Garden, c’est quelque chose! Ces cent ou deux cents requins Obesus chassant en folie (beaucoup d’efforts d’ailleurs pour peu de rendement) sont un spectacle peu commun. C’est fou comme l’on se soucie de sa flottabilité dans ces moments ! Faut dire qu’on comprend vite qu’en bas c’est très risqué !

* La visibilité était faible, contrariée par des thermoclines chaudes et froides ; pas trop de courant par chance. Plongée moyenne : 25 mètres, 45
minutes, température entre 21 et 26 degrés Celsius.

Plus :

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* Côté requins : les marteaux, présents à chaque plongée, plus gros qu’à Malpelo et surtout visibles de beaucoup plus près car il y a plein de stations
de nettoyage à Cocos. Les Albimarginatus en station de nettoyage à Silverado, les Obesus partout et même en bancs, quelques Galapagos de ci de là. Les
plongées de nuit à Manuelita corral garden, avec ces centaines de requins Obesus en chasse, sont exceptionnelles.

* La densité de poissons est impressionnante, les raies pastenagues sont partout, en groupes d’une vingtaine parfois, mais aussi des raies aigles et
Mobula, une rare raie dorée ; plus vu de mantas à la surface que sous l’eau.

* Le Costa Rica est très touristique avec une nature très diversifiée, volcans, forêts humides, mangroves, faune et flore très recherchée (très grand nombre
d’oiseaux, de singes, de grenouilles notamment). Voir le musée de l’or à San José et fuir la ville aussitôt après…

Moins :

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* Air France, vol AF460 parti en retard de CdG, ce qui nous a fait manquer la correspondance pour San José à Caracas (LR630). Nous nous sommes retrouvés en liste d’attente ! un jour complet dans l’angoisse, heureusement que le bateau nous a attendu.

* Pas vu les « red lips » à Lobster rock, où ils ont disparu sans explication depuis quelques mois. Pratiquement pas vu non plus de requins
soyeux, depuis qu’on a trouvé en 2007 une ligne dérivante avec 150 soyeux morts, il n’y en a pratiquement plus. D’ailleurs le parc lui-même avoue que les
pélagiques ont baissé de 70% à Coco ! Le Costa Rica n’ayant pas d’armée, donc pas de marine, est mal placé pour faire respecter la zone de non pêche, et les
pêcheurs de Puntarenas ne risquent rien tant est grande la corruption. Contrairement à la Colombie, il n’y a pas grande volonté politique en faveur du
parc national de Coco.

* La visibilité faiblarde nous a empêché de profiter du foisonnement de vie sous-marine.

* Je n’ai pas pu plonger à 300 mètres dans le sous-marin en panne de batterie, quel dommage.

* Je n’ai pas non plus vu le volcan Poas et son extraordinaire cratère, nuages bas et pluie…